Se connecter
 Retour à la page précédente
Le figuier enchanté

Fiche descriptive
Séquence didactique
Annexes
Le figuier enchanté
MICONE, Marco
Par Mélissa Poulin et Viviane Bauge


Nationalité de l'auteur : Autres
Genre : Roman
Courant :
Siècle : 20e siècle
Groupe d'âge visé : Deuxième cycle secondaire
Auteur de la séquence : Mélissa Poulin et Viviane Bauge
Date du dépôt : Hiver 2004


Présentation de la séquence

La séquence didactique qui suit a été conçue pour des élèves de cinquième secondaire. Le livre qui sera au cœur de cette séquence est Le Figuier enchanté, de Marco Micone. Ce récit traite le sujet de la quête identitaire des immigrés et a été sélectionné, entre autres, dans le but de faire connaître la littérature migrante du Québec. Pour les élèves, le problème principal à résoudre est de saisir la façon dont la quête d’identité est illustrée dans le récit. Les objectifs d’apprentissage de la séquence proposée sont les suivants :
 
• Analyser la situation de lecture, se situer en tant que lecteur et aborder le texte. Reconnaître l’univers ou les éléments de l’univers évoqués par le lexique.

• Découvrir plusieurs genres et faire un lien entre le choix des genres et le propos du texte (forme/fond).

• Établir des liens entre son milieu socioculturel et celui qui est représenté dans le texte, entre son expérience et ce que vivent les personnages.

• Comparer l’univers du texte à d’autres univers observés dans des productions littéraires ou artistiques.

Avant la lecture (cours 1 et 2)

On explique d’abord le projet : la lecture se fera de façon progressive en classe et à la maison et sera réinvestie dans des activités d’apprentissage diverses. Les élèves ont à constituer un dossier à l’intérieur duquel ils insèrent les travaux faits en lien avec le récit. L’activité qui sert à clore la séquence est un projet d’écriture.

On projette en classe un reportage sur les immigrés au Québec. Une discussion en plénière suit la projection. Les questions que l’enseignant pose ont toutes pour but de préparer les élèves à la lecture. On termine cette partie par un travail de réflexion personnelle à l’écrit. Les élèves sont invités à penser à une situation qu’ils ont vécue durant laquelle ils se sont sentis étrangers.

On fait finalement un travail sur le paratexte par une recherche en laboratoire. Quatre domaines de recherche sont partagés entre les élèves : auteur, maison d’édition, immigration italienne au XXe siècle, le genre « récit ». Les élèves compilent ensuite les éléments trouvés et présentent en équipe les informations recueillies en laboratoire. Les membres de chaque équipe procèdent ensuite à une coévaluation du travail.

Pendant la lecture (cours 3 à 9)

L’œuvre est abordée par l’enseignant qui lit à voix haute l’exorde du récit. Les élèves relisent l’exorde en devoir à l’aide de trois fiches de lecture (genres rencontrés, mots étrangers, réflexions sur le propos) qui seront réutilisées pour tous les chapitres. En plénière, les élèves expriment quelques pistes de réflexion qu’ils ont notées. L’enseignant les dirige vers des passages du texte qui expliquent de façon évidente le propos du récit. Les élèves se plongent ensuite dans la lecture individuelle des chapitres 2 à 5. Puis, en équipes, ils partagent ce qu’ils ont retenu de la lecture. On poursuit la lecture de la façon suivante : trois élèves lisent le chapitre « Pas de chiens, pas d’Italiens » à voix haute.

L’enseignant annonce ensuite aux élèves ce qu’ils auront à réaliser comme projet d’écriture : écrire un texte de 500 mots sur le thème de la quête identitaire en utilisant l’un des quatre genres suggérés par l’enseignant (poème, lettre, pièce de théâtre, texte d’opinion). En cours d’arts plastiques, ils produiront une œuvre pour accompagner leur texte. Les élèves ont à lire en devoir les pages 43 à 58 à l’aide de leurs fiches de lecture.

On fait un retour sur les chapitres « Pas de chiens, pas d’Italiens », « L’amigré », et « La répétition ». Les élèves se placent en dyades et relèvent les expressions qui témoignent de la désillusion et du sentiment d’exclusion des personnages. Ils doivent se demander pourquoi le genre épistolaire a été privilégié dans ces chapitres.

On forme ensuite un cercle de lecture pour lire en groupe les lettres 9, 14, 23, 29 et 52 tirées du roman Les lettres chinoises de Ying Chen. On demande aux élèves pourquoi on lit ces lettres. Ils font part des conclusions de leurs recherches en dyade sur les lettres de Micone et tentent de faire des liens avec les lettres de Chen.

À la suite de la lecture des pages 59 à 75, on propose aux élèves de produire une bande dessinée d’une page qui décrit une des expériences vécues par le personnage principal dans les chapitres. Les illustrations seront travaillées en cours d’arts plastiques.

Les élèves doivent finalement lire individuellement les chapitres « Le figuier enchanté » et « Baobabs » en s’attardant sur la signification du figuier et des baobabs. On installe sur un mur deux arbres représentant un figuier et un baobab, fabriqués en cours d’arts plastiques. Deux papiers en forme de feuilles sont remis aux élèves pour qu’ils écrivent quelques mots qui décrivent ce que représentent les arbres dans le récit.

Après cette activité, l’enseignant lit le chapitre « Le palimpseste impossible ». On peut ensuite laisser les élèves relire ce chapitre individuellement, sans faire de retour immédiat. On peut plutôt proposer aux élèves de compléter le dossier et de poursuivre le projet personnel d’écriture. À ce stade de la lecture, qu’ont-ils envie d’exprimer ?

À la suite de la lecture de la pièce de théâtre Les geignards, quatre équipes tracent le portrait de Manuela et quatre autres celui d’Anne. Ils rédigent ces portraits en une page en se demandant qui représentent ces deux femmes. Les élèves doivent justifier leurs affirmations en se référant au texte. Les portraits sont ensuite lus à haute voix.

Après la lecture

On demande aux élèves de relire à la maison les notes prises sur les fiches de lecture et de faire des liens entre l’utilisation des genres, celle des mots étrangers et le propos du livre. Un retour est fait en plénière.

On visionne ensuite une cassette vidéo présentant le poème Speak White de Michèle Lalonde. L’enseignant explique brièvement ce que Lalonde a voulu faire passer comme message et pourquoi Micone s’est inspiré de ce texte pour écrire son poème Speak What. Sous forme de travail coopératif, on demande d’expliquer le message de Micone dans son poème et de chercher quels chapitres du récit énoncent le même propos.

Une période complète est consacrée à la poursuite du projet personnel d’écriture. Les élèves consultent les travaux compilés dans leur dossier personnel. Ils se corrigent en équipe de deux, selon une grille de correction avec laquelle ils sont familiers. Lors de la période suivante, les élèves disposent du temps nécessaire pour autoévaluer, à l’aide d’une grille, leur participation aux diverses activités accomplies.

Le projet peut se terminer avec une exposition de toutes les productions écrites et artistiques des élèves. Une tournée des classes pourrait également être organisée pour permettre à quelques élèves de lire, à d’autres groupes, des extraits des textes étudiés et leurs propres productions écrites.

Bibliographie

Chen, Ying, Les lettres chinoises, Leméac, Babel, 1993.

Hans-Jürgen, Greif, « La littérature allophone au Québec, écrire en terre d’accueil », dans Québec français, Printemps 1997, numéro 105, p.63.

Micone, Marco, Le figuier enchanté, Éditions Boréal Compact, 1998 (1992).

Programme d’études, Le français enseignement secondaire, Ministère de l’Éducation du Québec, 1995, p. 21à 25.

Thérien, Michel, « De la définition du littéraire et des oeuvres à proposer aux jeunes », dans Recueil de textes, préparé par Érick Falardeau, DID-19592, Didactique des discours, Québec, Université Laval, hiver 2004.

Thérien, Michel, « Plaisirs littéraires ou des finalités de la lecture littéraire », dans Québec Français, hiver 1997, numéro 104, p.28.

Documents audiovisuels :

Reprendre racine au Québec, Punch communications et le Théâtre du thé des bois, réalisé par Pierre L’Espérance, scénario d’André Poulain, 1991.

À force de vivre, Atelier Inter-cultures, réalisé par Lyonel Icart, 1989.

Les derniers arrivés : le défi de l’intégration, Société Radio-Canada, Montréal, réalisé par Michèle Marchand, 1992.

L’ange de goudron, Réalisation de Denis Chouinard, Direction de production de Roger Frappier et Luc Vandal, Max Films Productions, 2001.

Lalonde, Michelle, Speak White, Extrait de La nuit de la poésie, Office national du film du Canada, 1980.

Références Internet :

www.editionsboreal.com/historique-html
www.whitepinepictures.com/seeds/iii/34-f/history2-f.htm
www.vigile.net/99mai/micone.html
www.litterature.org/notice.asp?numero=337

 


---
© 2024, Université Laval
Ce texte est protégé par la loi sur les droits d'auteur. Il peut cependant être utilisé à des fins éducatives. Nous vous prions d'en indiquer la source lors d'une éventuelle utilisation.


À propos | Aide | Contactez-nous