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Le vieux qui lisait des romans d'amour

Fiche descriptive
Séquence didactique
Annexes
Le vieux qui lisait des romans d'amour
SEPULVEDA, Luis
Par Marie-Ève Gagnon


Nationalité de l'auteur : Autres
Genre : Roman
Courant : Autres
Siècle : 20e siècle
Groupe d'âge visé : Deuxième cycle secondaire
Auteur de la séquence : Marie-Ève Gagnon
Date du dépôt : Hiver 2008


JUSTIFICATION DE LA PERTINENCE DE L’OEUVRE CHOISIE

 

Les jeunes, grâce à cette oeuvre, auront accès à une littérature provenant de l’extérieur, mais qui traite d’enjeux semblables à ceux que nous vivons au Québec. En effet, ce roman traite principalement des rapports difficiles entre les indigènes et les civilisés. Ces derniers ressemblent beaucoup à nos rapports avec les autochtones. De plus, l’auteur passe sa critique sociale à travers l’ironie, un ton parfois difficile à cerner. Ce texte doit être travaillé de plusieurs façons, puisqu’il contient plusieurs messages qui ne sont perceptibles qu’à un deuxième niveau de lecture : il s’agit d’un roman court, mais qui en dit long.

 

 

SITUATIONS-PROBLEMES

 

  • - Définir et reconnaitre l’ironie
  • - Lire au deuxième niveau (doubles sens)
  • - Comprendre l’ampleur des enjeux liés à l’inégalité que vivent les autochtones.

 

 

 

LA SEQUENCE

 

AVANT LA LECTURE 

 

Activité 1 – Le ton

 

Objectif : Dégager, avant la lecture, le ton du roman Le vieux qui lisait des romans d’amour afin de mieux les préparer à la lecture de cette œuvre

Pour ce faire, les élèves devront observer individuellement la couverture du roman et réfléchir à l’histoire qui pourrait en être dégagée. Ils devront ensuite rédiger un texte de 150 mots qui pourrait faire office de quatrième de couverture pour ce livre. Ils seront ensuite invités à discuter de leur texte en équipe et à en faire la comparaison avec la vraie quatrième de couverture. L’enseignant traitera brièvement de l’ironie et il invitera ensuite les élèves à donner un titre ironique à la quatrième de couverture qu’ils avaient composée, afin de s’assurer de la compréhension de l’ironie. Finalement, l’enseignant les sensibilisera à porter une attention particulière au ton lors de leur lecture, puisque si l’auteur utilise un ton ironique pour le titre, il le fera sans doute aussi à l’intérieur du texte.

 

 

Activité 2 – L’espace et le message de l’auteur

 

Objectif : Outiller les élèves à la lecture du livre[1] en leur présentant l’importance de l’ironie dans la présentation de l’espace et dans les messages de l’auteur.

Tout d’abord, les élèves travailleront en équipe de deux pour construire un lexique des mots qui se rattachent à l’endroit où se déroule l’histoire (exemples :El Idilio; Pirogue; Shuars; Sucre; Zamora, Yucuambi, Nangaritza; Jivaros; Gringo;). Ils devront préalablement avoir lu le premier chapitre afin de les aider à bien identifier les lieux. Chaque équipe de deux devra aussi faire une recherche sur l’auteur. Par la suite, les élèves doivent répondre au questionnaire suivant :

Comment pourrait-on décrire les lieux? Quelle est la traduction du mot « El Idilio »? Est-ce que ce mot est représentatif de la description? Pourquoi? Qui sont les Jivaros? Quelle opinion a-t-on d’eux? Expliquez et comparez avec celle des Indiens dans la quatrième de couverture. Peut-on affirmer que le nom donné au village est lui aussi ironique? Pourquoi? Selon le chapitre 1 et la quatrième de couverture, décrivez un enjeu qui sera abordé, selon vous, tout au long du roman. Quel est le lien entre l’auteur et le milieu décrit? Vous pouvez aussi vous inspirer de la quatrième de couverture.

À la suite de ces activités, l’enseignant animera une discussion.

 

 

Activité 3 – Lecture du roman

 

Objectif : Prendre conscience d’une réalité extérieure qui se retrouve aussi dans notre société et développer le gout de la lecture.

 

 

APRES LA LECTURE

 

Activité 4 – L’enjeu principal du roman

 

Objectif : L’élève doit être en mesure de cerner et comprendre l’enjeu principal du roman.

Les élèves devront d’abord repérer et inscrire dans un tableau les distinctions entre les deux personnages principaux, soit le vieux et le maire, qui sont de fidèles représentants l’un des sauvages, et l’autre des civilisés. Ensuite, ils devront expliquer en quoi ils en sont les représentants. Ils devront aussi répondre aux questions suivantes :

Selon vous, dans quel but l’auteur a-t-il créé des personnages si différents? Selon vous, pourquoi le maire s’adresse-t-il au vieux en le tutoyant alors que le vieux le vouvoie? Peut-on faire un lien avec leur vision des sauvages? Lequel?

Par la suite, les élèves visionneront le film Le nouveau monde afin de mieux se représenter les rapports entre les sauvages et les civilisés. Après le visionnage, l’enseignant animera une discussion sur les différences et les ressemblances entre le roman et le film. Par exemple :

Quelle est la différence entre les conditions climatiques des sauvages du film par rapport à ceux du roman? Comment ces différences influencent-elles les rapports avec les hommes civilisés? Est-ce que la relation entre les sauvages et les hommes civilisés est la même dans les deux cas? Justifiez. À quel personnage du film pourrait-on comparer le maire et le vieux? Justifiez. Selon vous, est-ce que l’intention des auteurs est la même? Expliquez.

Les élèves auront à lire un extrait de Sauvages[2] qui leur permettra de se former une représentation plus positive des sauvages de la part des hommes civilisés. L’enseignant animera encore une fois une discussion, mais cette fois orientée sur le texte. Cette discussion pourra être basée sur les mêmes questions que ci-haut.

 

 

Activité 5 – lecture au deuxième niveau

 

Objectif : L’élève doit comprendre ce qui n’est pas dit explicitement dans le texte.

Les élèves devront rédiger un journal dialogué[3] de lecture afin de présenter ce qu’ils ont retenu de leur lecture et de vérifier s’ils ont bien compris les divers sens des passages qu’ils ont lus. Les élèves échangeront leur journal entre eux afin d’ajouter des commentaires aux textes des autres et l’enseignant les recueillera par la suite pour en ajouter à son tour. Dans leur journal, les élèves devront répondre aux questions suivantes, qui sont en lien avec différentes étapes du roman. Voici un exemple :

 

1. La mort de Nushino :

- Pourquoi le Antonio José Bolivar se sent-il obligé de venger son ami?

- Pourquoi, une fois son ami vengé, Antonio José Bolivar est-il exilé?

 

2. L’attente de l’ocelot :

- Pourquoi le vieux ne peut-il pas être un Shuar?

- À partir du chapitre huit, expliquez pourquoi le vieux est un meilleur candidat que les autres hommes pour tuer le fauve.

- Pourquoi peut-on affirmer, à la suite de la lecture du huitième chapitre, que l’ocelot est l’égal du vieux?

 

3. La lecture de romans d’amour :

- Pourquoi le vieux lit-il des romans d’amour? Expliquez.

- Pourquoi le vieux ne lit-il pas de romans d’amour lorsqu’il est chez les Shuars?

 

 

Activité 6 – Écriture[4]

 

Objectif : L’élève doit fournir une réflexion sur le roman tout en réinvestissant ce qu’il a appris au cours de la séquence.

Cette dernière activité vise l’approfondissement de la réflexion des élèves sur la situation des autochtones. Contrairement au roman, les élèves devront inventer le premier chapitre de la même histoire, mais, cette fois-ci, racontée selon la vision d’un indigène. Ils devront donc se mettre eux-mêmes dans la peau d’un autochtone, en se basant sur les informations recueillies lors des activités 4 et 5. Voici les consignes auxquelles devront répondre les élèves lors de l’écriture de leur texte principalement narratif.

  • 1. En vous mettant dans la peau d’un indigène qui fasse déjà partie ou non du roman, créez un texte de 500 mots qui pourrait commencer le premier chapitre du livre Le vieux qui lisait des romans d’amour.
  • 2. Votre texte doit tenir compte des émotions des indigènes face aux civilisés à travers votre propre réflexion sur cette situation de rapports inégalitaires.
  • 3. Vous devez inclure à votre texte une brève description du milieu et un titre à caractère ironique.


[1] Giasson, J. (1992), « Stratégies d’intervention en lecture : quatre modèles récents », p. 221

[2] De Champlain, Samuel, (1993), « Des Sauvages », p. 105-106

[3] Lebrun, Monique (1996), « Un outil d’appropriation du texte littéraire : le journal dialogué » p. 272-273.

[4] Chartrand, Suzanne-G. (1999), « La maîtrise de l’écrit par les élèves, une priorité », p. 13


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