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La belle embarquée

Fiche descriptive
Séquence didactique
Annexes
La belle embarquée
RIVIÈRE, Sylvain
Par Nathaël Ouellet-Miousse


Nationalité de l'auteur : Québécoise
Genre : Roman
Courant : Autres
Siècle : 20e siècle
Groupe d'âge visé : Deuxième cycle secondaire
Auteur de la séquence : Nathaël Ouellet-Miousse
Date du dépôt : Hiver 2008


JUSTIFICATION DE LA PERTINENCE DE L’OEUVRE CHOISIE


 

La belle embarquée[1] raconte l’histoire de deux acadiens victimes de la déportation de 1755 qui décident de retourner s’établir à Paspébiac, en Gaspésie. Les deux hommes ainsi que les habitants du village seront maintenus durant plusieurs années dans la pauvreté par l’entrepreneur de la région, mais un jour ils décideront que ce servage est terminé. Rivière a remporté le prix France-Acadie 1994 pour cet ouvrage.

Cette séquence permet de travailler un roman historique qui est intéressant pour les élèves, mais aussi intéressant pédagogiquement parlant, car cette œuvre pose des problèmes de lecture qui seront utilisés pour développer une plus grande autonomie en lecture.

 

 

 

SITUATIONS-PROBLEMES ET OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

 

À la suite de cette séquence, les élèves seront entre autres familiarisés avec les notions de lexique, de registres de langue, de roman historique. La discussion, l’oral et l’écriture seront sollicités tout au long de ce travail.

 

 

LA SEQUENCE

 

AVANT LA LECTURE

 

Activité 1 – Recherche préparatoire

 

En équipes, les élèves feront une recherche sur certains des lieux, événements et thèmes majeurs de l’œuvre (Paspéya (Paspébiac), les Îles Jersey, les Micmacs en Gaspésie, la Charles Robin Company, l’histoire acadienne en Gaspésie, le parler acadien, la déportation de 1755, la tradition orale, la révolte (la révolution et la prise de la Bastille)). De courtes prestations orales peuvent être faites par les élèves (cela permettrait une évaluation formative faite par les pairs, ainsi chaque élève pourrait prendre conscience de ses forces et de ses faiblesses à l’oral). Une autre solution est de réunir les élèves à la manière des groupes d’experts en ayant, au moment de l’échange des trouvailles, un expert de chaque sujet par groupe pour prendre la parole.

 

 

PENDANT LA LECTURE 

 


Activité 2 – Le lexique

 

L’œuvre de Rivière est caractérisée par l’utilisation de mots provenant du lexique acadien. Pour en faciliter la compréhension, un glossaire est présenté à la fin du livre.

Cette courte activité de grammaire consiste en une première discussion sur l’utilité d’un glossaire dans un roman[2]. Par la suite, une recherche autonome (ou en équipe de deux) dans la grammaire de classe[3] et dans le dictionnaire permettra à chaque élève de se construire un savoir plus complet sur le lexique, la construction des mots et leur origine.

L’activité se terminera par une mise en commun des nouveaux savoirs recueillis durant la recherche et permettra de déterminer l’apport de ces régionalismes dans l’œuvre de Rivière. Il serait intéressant de faire une synthèse des apprentissages au tableau pour que les élèves puissent bien saisir les concepts travaillés.

 

 

Activité 3 – Les registres de langue

 

Cette activité, à la fois ludique et pédagogique, permettra de développer le concept de registres de langues. Une discussion en plénière préliminaire à l’activité devra servir à clarifier la notion de registres de langue. Ensuite, les élèves devront retranscrire une petite partie du chapitre Le livre ouvert en inversant les registres. La partie que je propose de réécrire débute à la page 113, au paragraphe qui débute par « – Pas le moins du monde […] » et se termine à la page suivante avec « […] nous faire des torts irréparables ». Tout en apprenant sur les registres par l’écriture, les élèves s’amuseront en inventant les nouveaux dialogues des deux personnages.

 

 

Activité 4 – La notion de roman historique

 

Cette quatrième activité vise à faire maitriser par les élèves le genre roman historique et à faire prendre conscience de la dualité réalité/fiction à l’intérieur de l’œuvre. Une discussion autour de l’exergue de Jan Myrdal permettra d'amorcer le questionnement. À ce moment, il sera intéressant de donner une définition du roman historique et de la fiction.

Le corps de l’activité se fera de manière progressive au fil de la lecture. Les élèves devront consigner dans un tableau différents éléments réels et d’autres fictifs. Il ne s’agit pas ici de faire une liste exhaustive, une dizaine d’éléments par notion devraient faire amplement l’affaire. Un retour sur cette activité sera fait après la lecture pour s’assurer de la bonne compréhension du concept de genre roman historique.

 

 

APRES LA LECTURE 

 

Activité 5 – Les thématiques

 

Cette activité vise à reprendre les thématiques de l’activité 1[4] (La déportation de 1755;

la mer et la pêche; la révolte, la révolution, la justice sociale et le personnage de Tipon;

la tradition orale; les Îles Jersey (la présence anglaise) et les personnages de James Day et Charles Robin; le parler acadien; le personnage de Charles Robin et la Charles Robin Company) et à les retravailler à la lumière du travail fait sur l’œuvre durant les activités de la séquence. En équipes de quatre, les élèves devront choisir une nouvelle thématique que celle qu’ils travaillaient à l’activité 1 et répondre à l’écrit aux questions suivantes : Comment cette thématique se retrouve-t-elle dans l’œuvre de Rivière ? En utilisant entre autres les notions vues en classe, dites en quoi votre thématique est rattachée à l’histoire et à l’identité acadiennes ? Comment la compréhension de cette thématique aide-t-elle à la compréhension globale de l’œuvre ? La réponse écrite devra être structurée en quelques points et comprendre une introduction et une conclusion.

 

 

Activité 6 – Présentation orale

 

L’activité consiste en la présentation orale par les élèves de leurs apprentissages relatifs au travail sur le roman. Ils devront rendre compte du travail fait à l’activité 5, mais aussi donner leur appréciation de l’œuvre (intérêts, désagréments, apprentissages, évolution de leur statut de lecteur). Une évaluation par les pairs pourra être une possibilité. Une autre possibilité est l’autoévaluation faite par chaque élève en regard de ses forces et de ses faiblesses qui auront préalablement été identifiées durant le court oral de l’activité 1.

* Les activités 5 et 6 pourront être sommatives, car elles constitueront le point final de la séquence.



[1] Sylvain Rivière, La belle embarquée, Lanctôt, Outremont, Québec, 1992, 238 p.

[2] Dans le glossaire de l’œuvre de Rivière, on retrouve des mots que l’on ne peut pas trouver dans un dictionnaire général.

[3] La Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui est une grammaire qui se prête bien à cette activité, car elle contient une section généreuse sur ce sujet.

[4] Les thèmes ont été quelque peu modifiés par rapport à l’activité 1 pour orienter le travail.


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