Le choix de l’œuvre
La difficulté du choix d’une œuvre à étudier réside principalement dans la diversité des étudiants, puisque ceux-ci n’ont pas tous la même familiarité et la même aisance avec le domaine littéraire. Le recueil de contes urbains Gros et Détail d’Anne-Marie Olivier offre l’avantage de rejoindre un maximum d’étudiants. Il est d’abord accessible, en raison de la brièveté de ses textes qui facilite la mémorisation et rend « plus aisée la représentation mentale » (Ledur, 1996, p.332) pour les étudiants faibles en lecture. Les récits se déroulant dans la ville de Québec et y faisant explicitement référence, ils plongent les jeunes lecteurs dans un monde qu’ils connaissent déjà, leur fournissant des repères contextuels venant faciliter leur compréhension. Le côté ludique de ces contes n’est pas non plus à négliger, puisque le plaisir de lecture joue un rôle important dans la motivation des étudiants.
Cependant, cette accessibilité de l’œuvre ne saurait être suffisante pour justifier l’étude du recueil. En effet, si cet ouvrage présente un intérêt scolaire, c’est par le regard nouveau qu’il pose sur un environnement connu en traitant de sujets douloureux de manière humoristique et poétique. Le contraste entre le merveilleux et le réel peut déconcerter le lecteur et amener une résistance à la compréhension. « En fait, la motivation repose sur le couple nouveauté/reconnaissance ; elle se transforme avec le temps, avec l’élargissement de l’horizon culturel et la constitution d’une mémoire. » (Rouxel, 1996, p.20) Les contes d’Anne-Marie Olivier suscitent différentes lectures, ils permettent donc aux étudiants de confronter leurs représentations et de nourrir une réflexion critique sur la société québécoise.
D’un point de vue littéraire, le genre du conte se doit d’être abordé dans le cadre du cours 601-103 Littérature québécoise, puisqu’il a grandement marqué notre imaginaire collectif national. Avec Gros et Détail, Anne-Marie Olivier propose de renouveler la littérature orale et de l’actualiser en la transposant dans un cadre urbain. Saluée par la critique et le public, son œuvre aborde des problématiques bien réelles de la société québécoise d’aujourd’hui tout en plongeant le lecteur-spectateur dans un univers éclaté, offrant ainsi une représentation du monde unique.
L’approche problème
Afin d’amener les étudiants à « reconnaitre les caractéristiques de textes de la littérature québécoise[1]», compétence visée pour le troisième cours de formation générale en français au cégep, la présente séquence sera construite sous forme de projet dont la visée ultime sera la production d’un recueil de contes, pastiches de ceux contenus dans Gros et Détail. Pour réussir à atteindre ce but, les étudiants devront passer à travers trois difficultés de lecture : l’oralité du texte, le tragicomique et la rencontre entre le merveilleux et le réalisme.
L’oralité du texte : le genre du conte en lui-même pose problème, en ce sens que l’œuvre ne peut être vraiment comprise qu’en prenant conscience de sa dimension orale. De cette dimension découlent plusieurs petits problèmes, tels que la ponctuation irrégulière, les tonalités et la focalisation changeantes.
Le tragicomique : les contes d’Anne-Marie Olivier traitent de sujets douloureux, mettant en scène des personnages aliénés dont la vie prend bien souvent des tournants tragiques. Pourtant, ses histoires sont empreintes d’humour. Les étudiants devront donc percevoir l’absurdité et l’ironie dont sont empreints les propos de la conteuse pour bien comprendre l’œuvre.
La rencontre du merveilleux et du réalisme : finalement, bien que se déroulant dans un univers tout à fait réaliste, certains contes de Gros et Détail font appel au merveilleux. Le lecteur doit être en mesure d’identifier ces incursions dans le monde de l’imaginaire et d’en trouver le sens pour percevoir la critique sociale que portent ces textes.
Les objectifs de la séquence proposée, qui se déroulera sur une période de cinq semaines, sont les suivants :
-Relever les caractéristiques formelles et thématiques des contes de Gros et Détail
-Comparer la grammaire du texte à celle de l’image
-Montrer sa compréhension du recueil Gros et Détail par l’écriture d’un pastiche
-Analyser son propre pastiche par la création d’une illustration
AVANT LA LECTURE
Premier cours : la prise de contact avec l’œuvre
Afin de susciter un intérêt pour la lecture du recueil Gros et Détail, la curiosité des étudiants doit d’abord être piquée. Ce cours vise donc à orienter leur horizon d’attente, d’abord en présentant le genre du conte de façon générale, puis en travaillant sur les différentes interprétations de la page couverture du recueil comme pistes d’entrée dans l’œuvre.
Activité 1 – La définition du conte
En plénière, les étudiants doivent répondre à la question suivante : qu’est-ce qu’un conte pour vous? L’enseignant les invite à s’exprimer librement, le but de cette activité étant de faire ressortir les préconceptions. « S’il veut comprendre les lectures réelles de ses élèves et favoriser chez eux une lecture riche, attentive à la diversité des possibles, l’enseignant a tout avantage à leur faire expliciter et exploiter les précadrages et les attentes dont ils investissent d’emblée le texte. » (Dufays, Gemenne et Ledur, 2005, p.111)
Ensuite, une série d’extraits de textes est remise aux étudiants. Parmi ces textes figurent « Barbe bleue » de Charles Perrault, « Tom Pouce » de Jacob et Wilhelm Grimm, « Tom Caribou » de Louis Fréchette, « La délivrance » de Fred Pellerin, « Le livre de sable » de Jorge Luis Borges, « Maman-Caïman » de Bigaro Diop, ainsi que « Les sept vizirs », tiré des Contes des Milles et une nuit. Les étudiants lisent ces extraits individuellement, puis, en équipe de quatre, ils déterminent si ceux-ci correspondent à la définition de conte établie plus tôt. De retour en plénière, chaque équipe fait part de ses choix et les justifie. L’enseignant anime une discussion sur les convergences et les divergences de ces textes et amène les étudiants à revoir leur définition de ce qu’est un conte.
Activité 2 – L’histoire du conte québécois
Par un exposé magistral interactif, l’enseignant retrace brièvement l’histoire du conte au Québec. Cela permet aux étudiants de situer l’œuvre qu’ils étudieront dans un corpus plus vaste et d’orienter leur lecture. Pour cette partie, l’enseignant peut faire référence à l’anthologie Les meilleurs contes fantastiques québécois du XIXe siècle (Boivin, 2001), ainsi qu’à la bande-annonce du film Le poil de la bête (Fortin, 2010). Sans tracer de frontières trop hermétiques, l’enseignant différencie les contes fantastiques des contes merveilleux et des légendes. Il termine son exposé en parlant du renouveau du conte, dans lequel s’inscrit Anne-Marie Olivier.
Activité 3 – Analyse de la page couverture
En plénière, les étudiants s’interrogent sur la page couverture : qu'est-ce que c’est? Qu’est-ce que ça signifie?
En ne jetant qu’un coup d’œil à cette couverture pour le moins audacieuse — où une femme apparait coiffée de spaghettis —, les étudiants font déjà une projection sur le texte qu’ils s’apprêtent à lire. Pour leur en faire prendre conscience, l’enseignant leur propose un premier exercice d’écriture, soit de composer un conte d’une à deux pages en s’inspirant de la page couverture, tout en respectant la définition du genre établie par le groupe.
Sur une base volontaire, les étudiants sont invités à partager leur création avec le reste de la classe, afin de démontrer la variété des interprétations possibles pour une même image.
Ces exercices, recueillis et évalués de façon formative, permettent à l’enseignant d’estimer le niveau de la classe en écriture et « de prendre en considération les capacités déjà là, les lacunes et surtout les potentialités manifestées à travers les erreurs pour organiser des activités scolaires mieux adaptées » (Simard, Dufays, Dolz et Garcia-Debanc, 2010, p. 113).
Activité 4 – Présentation de l’auteure
L’enseignant termine cette prise de contact avec l’œuvre en présentant Anne-Marie Olivier aux étudiants. Par le biais d’entrevues publiées dans des journaux[2], il dresse le portrait de la conteuse, de ses inspirations et de ses réalisations.
Les étudiants doivent, pour le prochain cours, avoir lu le recueil Gros et Détail jusqu’à la page 33.
PENDANT LA LECTURE
Deuxième cours : le tragicomique et l’oralité
Activité 1 – Retour sur les horizons d’attente
Pour amorcer ce deuxième cours, l’enseignant invite les étudiants à partager leurs premières impressions de lecture. Est-ce que ces contes correspondaient à leurs horizons d’attente? Qu’ont-ils ressenti en les lisant? Est-ce qu’ils ont ri par moments? Quelles thématiques sont abordées dans ces histoires?
Le but de l’activité est de ramener l’œuvre à la mémoire des étudiants et de créer une atmosphère favorable à l’échange des savoirs et des apprentissages. Ce dialogue avec la classe « assure une meilleure communication entre les élèves et l’enseignant, de laquelle découle une grande valorisation du travail de chacun » (Richard et Lecavalier, 2009, p.7). La discussion cherche aussi à montrer que, malgré des thèmes très sombres tels que la mort, la drogue, la pauvreté et la violence, les contes d’Anne-Marie Olivier sont empreints d’humour, créant ainsi des émotions ambivalentes chez le lecteur, voire de l’inconfort.
Activité 2 – La tragédie et l’humour : incompatibles?
Par équipe de quatre, les étudiants sont invités à identifier deux passages qui les ont fait sourire et tenter d’expliquer la cause de l’effet comique. De retour en plénière, chaque équipe présente ses extraits et émet ses hypothèses, que les autres étudiants valident ou infirment. L’avantage d’une telle activité réside dans la grande autonomie laissée aux étudiants, puisque ce sont eux qui participent à la construction des savoirs. De plus, « [e]n tablant sur la socialisation, on encourage les compétences sociales des élèves, comme la direction et l’animation, souvent moins valorisées en classe de français que les habiletés plus intellectuelles » (Richard et Lecavalier, 2009, p.3).
L’enseignant oriente les étudiants sur des pistes de solutions, pointant quelques figures de style et procédés linguistiques comme la rime, l’allitération, la comparaison et la métaphore, qui, malgré la fin tragique des contes, suscitent le rire. Cet effet est d’ailleurs souvent amplifié lorsque les contes sont récités à voix haute, d’où l’importance de l’oralité.
Activité 3 – L’oralité
Dans un premier temps, l’enseignant fait un retour sur le texte commençant le recueil (p.7) et questionne les étudiants. Qui est le narrateur? À qui s’adresse-t-il? À quoi servent les mots en italique? Que signifie la « formule » de la page 8? En faisant un retour sur les extraits remis lors du premier cours, l’enseignant montre l’importance du rituel d’ouverture qui délimite l’univers du conte, ainsi que les différents aspects induits par l’oralité (ponctuation, niveau de langue, didascalies).
Ensuite, le conte « L’ombriliste », tiré du recueil Comme une odeur de muscles de Fred Pellerin, est remis aux étudiants. Après la lecture individuelle du texte, l’extrait vidéo du spectacle Comme une odeur de muscles correspondant au conte lu est présenté à la classe. Pendant la projection, les étudiants soulignent dans le texte les passages qui, selon eux, ont été amplifiés ou dont le sens a été modifié lors de la performance. Ils doivent aussi remplir une grille visant à indiquer le niveau de langue du conteur, les tonalités, la vitesse du récit, les principaux aspects de la mise en scène, les gestes, les ajouts et les suppressions par rapport au texte imprimé. À la fin de la projection, l’enseignant reproduit la grille au tableau avec les étudiants, précisant au besoin certains aspects. Après cet exercice, les élèves devraient être plus familiers avec la lecture de l’entredeux telle que définie par Nadine Barrière, soit « une lecture qui incite à désigner l’écart entre ce qui est dit et ce qui est montré, une lecture qui est dans quelque chose entre le lu et l’incarné » (Barrière, 2011, p.73).
Activité 4 – Du papier à la voix
L’enseignant divise le conte « La neige était belle ce soir-là » en assez de parties pour que chaque équipe de quatre puisse en choisir une. L’exercice consiste en une « mise en bouche » du texte. En équipe, les étudiants doivent décider des passages qu’ils veulent mettre en valeur et de la manière pour arriver à un tel but. Pour ce faire, ils doivent s’inspirer de la grille complétée précédemment et justifier leur choix. Un ou plusieurs lecteurs sont choisis, les autres membres de l’équipe peuvent s’impliquer dans la mise en scène, s’il y a lieu.
En suivant la structure narrative du conte, chaque équipe est invitée à présenter sa lecture devant la classe. Les autres étudiants doivent tenter de trouver les passages mis en valeur et les procédés utilisés pour y arriver.
Pour l’équipe qui réalise la lecture, il s’agit d’une appropriation du texte de l’ordre du vécu et de l’expérientiel, mais l’exercice n’est pas à négliger non plus pour les étudiants qui la reçoivent. En effet, « écouter une lecture à haute voix peut aider à comprendre le sens de certains mots, à percevoir l’organisation de certains passages, à mieux saisir telle ou telle intention : en ce sens, comprendre, ce serait d’abord entendre et apprendre à écouter » (Dufays, Gemenne et Ledur, 2005, p.200).
Pour le prochain cours, les étudiants doivent avoir lu le recueil au complet.
APRÈS LA LECTURE
Troisième cours : le merveilleux et l’image
Activité 1 – Le merveilleux et le réalisme
Tout comme lors du cours précédent, l’enseignant invite d’abord les étudiants à partager leurs impressions de lecture. Quels sont les thèmes abordés dans la deuxième partie du recueil? Ces contes présentent-ils une rupture par rapport aux précédents?
Par un retour sur le conte « Question de c… », les étudiants sont amenés à se questionner sur le rôle du narrateur et sur la fonction « annonciatrice » du texte.
Les étudiants doivent ensuite poser leurs hypothèses sur le sens symbolique de la transformation en bouteille de plastique dans « Hubert et Marie-Miel », et du lutin dans « Le rayon vert ». Travailler ainsi les contes en réseau permet, selon Dominique Ledur, « d’éclairer un texte par un autre » (Ledur, 1996, p.337).
Activité 2 – L’image comme levier d’interprétation
L’enseignant présente ensuite une projection de photos du photoreporter Édouard Plante-Fréchette. En comparant avec le recueil Gros et Détail, les étudiants sont invités à identifier les thématiques communes ainsi qu’à trouver les analogies entre le traitement de l’image du photographe et les procédés stylistiques et littéraires d’Anne-Marie Olivier. Une attention particulière est portée au conte « Le rayon vert » pour la série de portraits, et aux contes « La neige était belle ce soir-là » et « La mascotte » pour la série sur la neige et les rues. L’image ainsi mise en relation avec le texte « permet aux élèves d’apprendre ce que chaque langage a de spécifique, et ainsi améliorer la conscience à la fois des processus propres à la lecture et de la grammaire de l’image » (Dufays, Gemenne et Ledur, 2005, p.316). Les photos d’Édouard Plante-Fréchette, en posant un regard poétique sur des sujets jugés laids – la pauvreté, l’itinérance, le béton de la ville — , permettent aux étudiants de constater que la beauté et la magie d’une scène réside dans la perspective prise par rapport au sujet, et non dans le sujet lui-même, ce qui vient donner tout son sens aux contes de la deuxième partie du recueil : « Mais si on retourne la terre/ si on essaie de changer de perspective./ Le fait de retourner à de la matière, ça peut permettre à de nouvelles vies d’émerger. » (Olivier, 2005, p.33).
Activité 3 – À vos pinceaux!
Pour évaluer la compréhension des connaissances amenées par l’activité précédente, l’enseignant invite les étudiants à faire un retour sur la page couverture du recueil et à voir en quoi leur interprétation de l’image a changé suite à la lecture.
Puis, en équipe de deux, les élèves reçoivent pour tâche d’illustrer deux contes, un premier commun à tous, « La mascotte », et un autre, spécifique à chaque équipe. Après avoir réalisé cet exercice, ils présentent à la classe leurs œuvres en justifiant leur choix. Cette activité se veut une pratique d’analyse textuelle, tout en initiant les étudiants à la grammaire de l’image.
Activité 4 : Les consignes d’évaluation
C’est lors du troisième cours que l’enseignant dévoile les consignes du projet de la séquence, soit d’écrire individuellement un pastiche de Gros et Détail. Le conte doit contenir entre 500 et 600 mots, respecter le niveau de langue, faire intervenir au moins un personnage du recueil et utiliser au moins quatre des procédés stylistiques et linguistiques privilégiés par Anne-Marie Olivier. De plus, le conte doit être accompagné d’une illustration, ou de la description écrite d’une illustration, qui vise à faire ressortir les éléments les plus significatifs du récit. L’illustration doit être justifiée par au moins deux procédés formels. À cette fin, un court paragraphe explicatif viendra compléter le travail. Tous les pastiches et les illustrations seront publiés sur un portail web, afin de former à leur tour un recueil de contes.
Cette tâche évaluative permet de réconcilier la théorie et la pratique : « [e]n abordant l’instrumentation théorique dans le but d’écrire, on invite ainsi l’étudiant à dépasser le stade du simple repérage bébête des figures de style, à accéder à la signification de l’usage de cette figure et non seulement à sa nature » (Desrosiers, 2004, p.36). Le pastiche permet à la fois de démontrer la compréhension approfondie de l’œuvre étudiée et de « développer un propos divergent et créatif » (Le Goff, 2011, p.81), ce qui rejoint les objectifs d’autonomie et de créativité visés par la formation générale au cégep.
Afin de définir ce qu’est un pastiche, l’enseignant montre à la classe les peintures Mars et Vénus et Une allégorie, en demandant aux étudiants s’ils remarquent des similitudes entre les deux. Il explique ensuite la controverse autour de ces deux œuvres, dont la seconde a longtemps été prise pour une toile de Botticelli, alors qu’il ne s’agit que d’un pastiche signé par un disciple du peintre. L’enseignant montre, à l’aide d’exemples, que le pastiche est aussi beaucoup utilisé dans le domaine de la publicité, et de la « fanfiction ». Comme l’affirme Érick Falardeau, « [l] a culture seconde s’ancre dans la culture première où elle puise son sens aux yeux de l’homme » (Falardeau, 2006, p.53).Ces liens effectués avec la culture première des étudiants visent à leur démontrer que, même s’ils n’avaient peut-être jamais entendu parler de pastiche avant, ils ont déjà une certaine familiarité avec cet exercice de style.
Quatrième cours : la création
Activité 1 – La grille de référence
En vue de l’écriture du pastiche et afin de rappeler les différents apprentissages acquis lors des derniers cours, les étudiants sont invités, en équipe de quatre, à trouver au moins quatre éléments formels et quatre éléments thématiques propres au recueil Gros et Détail, en justifiant leurs réponses par des citations. En plénière, l’enseignant demandera à chaque équipe de partager ses réponses avec le reste de la classe, et reproduira celles-ci sous forme de grille au tableau. Il complètera cette grille au besoin, puisqu’elle servira de référence pour l’écriture du pastiche.
Activité 2 – L’écriture
Après que l’enseignant ait rappelé les consignes de la tâche, les étudiants rédigent leur plan et commencent la rédaction. Le travail doit être terminé à la maison.
Cinquième cours : le deuxième jet
Activité 1 – L’évaluation par les pairs
Pour cette activité, qui mise sur l’approche coopérative, les étudiants doivent, en équipe de deux, évaluer le pastiche créé par un de leurs pairs. Pour ce faire, l’enseignant a préalablement distribué une version papier de la grille de référence élaborée au cours précédent. L’avantage de cette tâche est qu’en plus de fournir des commentaires constructifs aux étudiants pour la réécriture de leur pastiche, elle favorise le transfert des connaissances. L’enseignant supervise les équipes tout au long de cette séance d’évaluation et intervient au besoin afin de permettre à tous de recevoir une bonne rétroaction sur le travail dans le but de l’améliorer. Les étudiants peuvent également partager leurs idées quant à l’illustration devant accompagner le pastiche.
Activité 2 – La réécriture
Les étudiants bénéficient de temps en classe pour retravailler leur pastiche à la lumière des commentaires reçus. Ils créent aussi leur illustration et la justifient en un court paragraphe. Le travail doit être terminé à la maison.
Sixième cours : remise du travail
Bibliographie
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[1] Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, « 003 : Apprécier des textes de la littérature québécoise » [en ligne] Document consulté le 10 décembre 2011. http://www.mels.gouv.qc.ca/ens-sup/ens-coll/cahiers/cours-comp/comp.asp?NoObj=0003
[2] Par exemple, un article tiré du quotidien Le Soleil : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/arts-et-spectacles/theatre/200811/30/01-805869-anne-marie-olivier-au-chevet-de-la-souffrance-avec-humour.php.