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La peste

Fiche descriptive
Séquence didactique
Annexes
La peste
Camus, Albert
Par Djika Mondonga-O-Bathobandelye


Nationalité de l'auteur : Française
Genre : Roman
Courant :
Siècle :
Groupe d'âge visé : Deuxième cycle secondaire
Auteur de la séquence : Djika Mondonga-O-Bathobandelye
Date du dépôt : Hiver 2012


 

JUSTIFICATION DE LA PERTINENCE DE L’OEUVRE CHOISIE

 

Le roman La peste, d’Albert Camus, est une sorte de chronique qui raconte l’histoire des habitants de la ville d’Oran, en Algérie française, qui doivent faire face, non seulement, à l’épidémie meurtrière de la peste qui a amené les autorités à mettre leur ville en quarantaine, mais aussi, à une modification des comportements et de l’organisation sociale imposée par la présence de la maladie. Cette histoire tourne autour d’un jeune médecin de 35 ans, nommé Rieux, qui réussit, par son attitude, à convaincre ses concitoyens de la nécessité de se solidariser pour combattre ensemble ce fléau qui les décime et pour préserver la nature humaine. Cette œuvre littéraire développe une réflexion philosophique sur l’humanité : l’importance de la condition humaine, le sens de l’existence, l’origine et la présence du mal dans le monde, et le rapport de l’humain avec les fléaux. Cette réflexion est encore d’actualité aujourd’hui vu le nombre toujours croissant de catastrophes de tout genre qui frappent et endeuillent la communauté des humains. C'est la raison pour laquelle nous pensons que l’étude de ce roman touchera la sensibilité des élèves. Ce texte, à cause de la profondeur de son questionnement, peut être accessible aux élèves de cinquième secondaire, mais il nécessite l’accompagnement de l’enseignant.

 

 

PROBLÈMES DE LECTURE ET OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

 

La peste, comme l’affirme une étude publiée sur Internet, « appartient au cycle de la révolte et de la solidarité (face à l’absurdité du mal), mais fait aussi la transition avec le cycle de l’absurde[1] ». Nous considérons par conséquent que la révolte, la solidarité et l’absurde sont des problèmes de lecture très importants dans ce roman. Il en est de même de la religion, symbolisée par la figure du Père Paneloux. Notons que l’humanisme constitue la base de ce roman, mais nous n’en faisons pas un problème de lecture à part pour la simple et bonne raison que, d’après nous, il ne peut pas être dissocié de la révolte ni de la solidarité, car si les personnages de La peste se révoltent et se solidarisent, c’est parce qu’ils sont « à la recherche de ce qui donne à la vie humaine son sens[2] ». Nous suggérons donc au lecteur de voir dans le traitement des concepts de la révolte et de la solidarité une évocation certaine de l’humanisme.

 

L’objectif principal de ce travail est d’amener les élèves à développer leur capacité à comprendre et à interpréter une œuvre littéraire. Pour ce faire, nous proposons les pistes suivantes :

-analyser la figure du personnage principal du livre pour voir comment il incarne la révolte contre le mal et insuffle la solidarité autour de lui;

-dégager certains passages ou évènements du livre pour travailler les problèmes de lecture évoqués plus haut et la langue;

-identifier la critique sociale que renferme l’œuvre.

 

 

I. Avant la lecture

 

Activité 1 – Contexte sociohistorique (2-3 périodes)

La peste est un roman philosophique publié en 1947, deux ans seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour qu’il soit bien compris et interprété par les élèves du secondaire, il faut que l’enseignant aide ces derniers à se familiariser avec le contexte sociohistorique dans lequel il a vu le jour et avec la pensée philosophique sous-jacente à l’œuvre. Cette démarche permettra aux élèves, non seulement, d’avoir une idée plus claire des habitudes, des valeurs et de différents courants de pensée présents dans la société de l’époque, mais aussi, de comprendre pourquoi l’auteur privilégie tel courant de pensée plutôt que tel autre. Il serait également souhaitable que l’enseignant dise un mot au sujet du Prix Nobel obtenu par Albert Camus en 1957 et de « Gallimard », son éditeur. Ce sera une occasion pour les élèves de se rendre compte du prestige de l’auteur et de son œuvre, de découvrir les prix littéraires et leur importance, et de comprendre qu’en littérature, il y a aussi des enjeux économiques. Pendant ce rappel historique, l’enseignant diffusera les trois parties, de dix minutes chacune, de  l’émission « Un écrivain français d’Algérie » http://www.youtube.com/watch?v=i-FTZhie99Y qui présente la vie et l’œuvre d’Albert Camus. Les élèves devront ensuite se documenter. L’enseignant les encourage à effectuer des recherches et des lectures sur Internet parce que c’est l’outil le plus accessible dont ils disposent. Il les place en équipes de quatre et donne à chaque équipe une consigne claire et précise par rapport au sujet de recherche, c’est-à-dire un seul sujet par équipe. Cette restriction a pour but, pour paraphraser Monsieur Érick Falardeau, enseignant de « la didactique du français » à l’Université Laval, « de leur donner un cadre de travail dans lequel ils peuvent déployer leur liberté ». Après la recherche d’informations, les équipes se retrouvent pour une mise en commun. C’est là qu’on procède à ce que Madame Suzanne-G. Chartrand appelle « la verbalisation des contenus » ou « les discussions sur les contenus » ou encore « la validation des contenus ». L’avantage de cette étape est qu’elle donne lieu à un conflit cognitif et structure le langage des élèves qui sont obligés d’employer un langage plus standard[3]. Le représentant de chaque équipe fait un exposé d'un maximum de cinq minutes. Pendant ce temps, un autre membre de l’équipe écrit au tableau les grandes lignes de l’exposé pour faciliter les discussions en plénière et le tri des informations. Après chaque présentation, l’enseignant ouvre les discussions par une petite question et s’assure à la fin que les élèves disposent de toutes les informations nécessaires à la compréhension du sujet.  

 

Les sujets de recherche :

- la Seconde Guerre mondiale;

- le fascisme et le nazisme;

- l’occupation allemande, la collaboration et la résistance (France);

- Camus et le courant existentialiste;

- Camus et les autres auteurs de l’absurde;

- Camus et le communisme;

- l’humanisme, l’absurde, la révolte, le suicide et la religion chez Camus;

- la vie et l’œuvre de Camus.

 

Activité 2 – L’absurde, la révolte et la solidarité chez Camus (1 période)

Nous avons dit plus haut que, d’après une étude consultée sur Internet, La peste appartenait au cycle de la révolte et de la solidarité (face à l’absurdité du mal) […] et que l’humanisme, qui est le fil conducteur de cette œuvre, était, selon nous, étroitement lié à la révolte et à la solidarité. Que signifient tous ces mots, à savoir « révolte », « solidarité », « absurde » et « humanisme », pour les élèves du secondaire? Nous allons essayer d’y réfléchir en nous servant de quelques extraits du Mythe de Sisyphe, de L’Homme révolté et de Terre des hommes.

 

Extrait du Mythe de Sisyphe : « Il arrive que les décors s'écroulent. Lever, tramway, quatre heures de bureau ou d'usine, repas, tramway, quatre heures de travail, repas, sommeil et lundi mardi mercredi  jeudi vendredi et samedi sur le même rythme, cette route se suit aisément la plupart du temps. Un jour seulement, le « pourquoi » s'élève et tout commence dans cette lassitude teintée d'étonnement. « Commence », ceci est important. La lassitude est à la fin des actes d'une vie machinale, mais elle inaugure en même temps le mouvement de la conscience. Elle l'éveille et elle provoque la suite. La suite, c'est le retour inconscient dans la chaîne, ou c'est l'éveil définitif. Au bout de l'éveil vient, avec le temps, la conséquence : suicide ou rétablissement. En soi, la lassitude a quelque chose d'écœurant. Ici je dois conclure qu'elle est bonne. Car tout commence par la conscience et rien ne vaut que par elle. Ces remarques n'ont rien d'original. Mais elles sont évidentes : cela suffit pour un temps, à l'occasion d'une reconnaissance sommaire dans les origines de l'absurde. Le simple « souci » est à l'origine de tout. »

 

- Comment décrit-on l'existence humaine?

- Quelle question permet à l'homme de prendre conscience de l'absurdité de la vie?

- Quelle peut être la réaction de l'homme face à cette prise de conscience?

 

Extrait de L’Homme révolté : « Voici le premier progrès que l'esprit de révolte fait faire à une réflexion d'abord pénétrée de l'absurdité et de l'apparente stérilité du monde. Dans l'expérience absurde, la souffrance est individuelle. À partir d'un mouvement de révolte, elle a conscience d'être collective, elle est l'aventure de tous. Le premier progrès d'un esprit saisi d'étrangeté est donc de reconnaître qu'il partage cette étrangeté avec tous les hommes et que la réalité humaine, dans sa totalité, souffre de cette distance par rapport à soi et au monde. Le mal qui éprouvait un seul homme devient peste collective. Dans l'épreuve quotidienne qui est la nôtre, la révolte joue le même rôle que le cogito dans l'ordre de la pensée : elle est la première évidence. Mais cette évidence tire l'individu de sa solitude. Elle est un lieu commun qui fonde sur tous les hommes la première valeur. Je me révolte, donc nous sommes. »

 

- Comment comprends-tu la révolte? À quoi répond-elle?

- Quelle forme doit prendre la révolte? Pourquoi?

 

Extrait de Terre des hommes : « En travaillant pour les seuls biens matériels nous bâtissons nous-mêmes notre prison. Nous nous enfermons solitaires, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre. »

 

- Si la recherche des biens matériels nous condamne, qu’est-ce qui devrait nous libérer?

 

L’enseignant lit à haute voix les trois extraits et remet ensuite à chaque élève une copie ainsi que le questionnaire. Après avoir répondu individuellement aux questions, les élèves sont invités à faire une mise en commun en plénière. Ça leur permet de discuter, d’enrichir et de commenter les idées des autres et de valider leurs réponses personnelles. Le but, dans cet exercice, est de les amener à comprendre trois choses.

 

- L’absurde est la conséquence de la confrontation de l’homme avec un monde qu'il ne comprend pas et qui est incapable de donner un sens à sa vie.

- Il ne faut jamais renoncer devant l'absurdité de la vie, mais répondre à cette absurdité par la révolte. Celle-ci doit prendre la forme d'une action collective (la solidarité) où l'homme est pleinement conscient de sa condition (« Je me révolte donc nous sommes »). Les moyens de cette révolte doivent être purement humains[4]. 

- On ne peut être heureux et libre que si l’on travaille pour l'intérêt de l’homme (humanisme).

 

 

II. Pendant la lecture

 

Activité 3 – Le « dévoilement progressif », le journal de lecture et les courtes leçons (3-4 périodes)

Une de grandes difficultés de l’étude de La peste avec les élèves du secondaire, c’est le nombre assez élevé des pages du roman. Il est difficile d’organiser, à la fois, des lectures en classe et de courtes leçons, ciblant des points particuliers du livre et de la langue, pour aider les élèves à comprendre et à interpréter correctement l’ensemble de l’œuvre. Il est donc préférable que l’enseignant donne la lecture de ce roman comme une sorte de devoir à domicile pour qu’il ait le temps de revenir sur des aspects importants avec les élèves en classe. De toutes les façons, grâce au travail accompli avant la lecture, ces derniers seront quand même en mesure de cerner les enjeux pendant leur lecture personnelle. L’enseignant pourrait organiser ce travail comme une sorte de « dévoilement progressif »[5], c’est-à-dire découper la lecture en trois parties d'à peu près 85 pages chacune et consacrer une période pour l’analyse de chacune d’elles. Avant de se présenter au cours, chaque élève doit avoir lu les 85 pages prévues pour la période et faire un résumé écrit à l’ordinateur d’une page. Cela vise à développer l’esprit de synthèse des élèves. En fonction des objectifs didactiques poursuivis, l’enseignant peut donner ou non des pistes de lecture ciblant les moments forts des passages à lire, les lieux, les personnages, les liens entre les personnages, les actions et les réactions, etc. Pour mieux fonctionner en classe, il est préférable qu’il mette en place un cadre constructiviste[6]. Au début du cours, il fait une sorte de tour de table pour que les élèves donnent leurs impressions ou leurs opinions sur la partie lue. Cela a l’avantage de favoriser les discussions et de s’assurer que les lectures ont effectivement été faites. Il profite de ces échanges pour ajouter des informations, clarifier certaines choses, s’il y a lieu, et amener les élèves vers un compromis sur les éléments les plus importants à mettre dans un journal de lecture collectif[7]. Le gros du travail est fait par les élèves eux-mêmes, l’enseignant ne joue que le rôle de guide. Il met au tableau les informations fournies par les élèves pour faciliter les échanges. Ensuite, il choisit certains extraits clés du livre, les lit de préférence lui-même pour donner l’exemple aux élèves, c’est-à-dire leur montrer qu’il peut aussi pratiquer ce qu’il leur propose[8]. Il pose enfin des questions qui visent à établir des liens entre le texte et les connaissances ou les expériences personnelles des élèves et à faire réagir ceux-ci. À partir de ces extraits choisis, il fait également un travail sur la langue.

 

Un exemple d’analyse : La lecture est divisée en trois parties : de 1 à 84, de 85 à 180 et de 181 à 279. (À cause des contraintes matérielles, nous nous limitons à la deuxième partie, c’est-à-dire de la page 85 à la page 185 pour montrer comment l’analyse doit être concrètement faite en classe.) L’enseignant met un accent particulier sur la confrontation Rieux-Paneloux. Il amène les élèves à voir que les deux hommes ne partagent pas la même opinion sur l’origine du mal (la peste). Genre de question à poser aux élèves : « Qu’est-ce qui différencie Rieux de Paneloux par rapport à la peste? » Pour Rieux, l’athée, le mal n’est pas d’origine extérieure aux humains, tandis que pour Paneloux, le religieux, c’est une punition de Dieu contre le mauvais comportement des hommes. L’enseignant lit l’extrait : « Oui l’heure est venue…montre la voie. » à la page 79 et pose les questions suivantes : comment trouvez-vous le prêche de Paneloux? Pourquoi? Quelle est son interprétation de la peste? C’est également une occasion pour l’enseignant de parler avec les élèves de la place de l’Église au Québec (dans le passé et aujourd’hui). Pendant ces échanges, il sera bien légitime de faire une intertextualité avec la Bible qu’on devrait ouvrir dans les livres de Job et d’Exode parce que Camus les cite à la page 94. Un autre extrait à lire se trouve à la page 84 : « Il attendit un peu…Qu’en pensez-vous? » L’enseignant peut profiter de ce passage pour s’autoriser une petite activité sur le poème. Il pourra demander aux élèves ce qu’ils pensent du poème de Grand et de sa présence dans cette atmosphère de maladie, car ce poème, dont l’auteur s’avère incapable de finir, apparait plus d’une fois dans le roman. Ce qui prouve qu’il n’est pas anodin. Les questions à poser sont les suivantes : comment interpréter ce poème? Est-ce une ironie, une blague, juste un moment de tendresse ou quelque chose d’autre? Dans la continuité de ce travail sur le poème, l’enseignant demandera aux élèves de dégager dans le livre des passages qu’on pourrait qualifier de poétiques ou dont le rythme les rapproche du vers et de donner les raisons qui justifient leur choix. Quelques exemples : « Les couleurs du ciel et les odeurs de la terre qui font le passage des saisons étaient, pour la première fois, sensibles à tous. » (p. 91). C’est la reproduction d’une sensation qu’on trouve belle. « […] le grand désir d’un cœur inquiet est de posséder interminablement l’être qu’il aime ou de pouvoir plonger cet être, quand le temps de l’absence est venu, dans un sommeil sans rêves qui ne puisse prendre fin qu’au jour de la réunion. » (p. 89). On sent du Shakespeare dans ce passage, donc une intertextualité avec Romeo et Juliette, par exemple, ne serait pas totalement une folie. L’enseignant ne manquera pas de souligner le choix de l’auteur pour le terme « abstraction » dans cet extrait de la page 85 :  « Vous vivez dans l’abstraction. Était-ce vraiment de l’abstraction que ces journées passées dans son hôpital où la peste mettait les bouchées doubles, portant à cinq cents le nombre moyen des victimes par semaine? Oui, il y avait dans le malheur une part d’abstraction et d’irréalité. Mais quand l’abstraction se met à vous tuer, il faut bien s’occuper de l’abstraction. » Il devra amener les élèves à se demander pourquoi l’auteur a choisi d’employer ce mot de façon aussi répétée et à chercher sa signification dans le dictionnaire et en contexte. C’est quand même un travail intéressant sur le lexique. Le passage suivant (p.150) : « Vous savez…j’ai un peu réfléchi. », évoque la guerre d’Espagne. L’enseignant devrait faire une intertextualité avec Un sens à la vie de Saint-Exupéry dont le texte intitulé « Une guerre civile, ce n’est point une guerre, mais une maladie » parle également de ladite guerre. Un autre élément qui impose cette intertextualité est le fait que La peste, qui est une métaphore de la guerre, est le nom d’une maladie et Saint-Exupéry affirme qu’une guerre est une maladie.

 

 

III. Après la lecture

 

Activité 4 – Identification de la critique sociale et préparation à la dissertation (1 période)

Après la lecture, l’enseignant et ses élèves passent par une réflexion sur le caractère spécial du schéma narratif de La peste pour identifier la critique sociale qui y est proposée. En effet, pendant toute la lecture du roman, on croit être en présence d’un narrateur extradiégétique, omniscient, qui est en dehors de l’histoire, mais à la toute fin, on se rend compte qu’il s’agit plutôt d’un narrateur intradiégétique, c’est-à-dire le Docteur Rieux. Pourquoi ce flou narratologique de la part de Camus? Il avait la possibilité de choisir un narrateur extradiégétique, mais il ne l’a pas fait. Pourquoi? Afin de mieux faire participer les élèves, l’enseignant leur demande de se munir des fiches qu’ils avaient dressées lors des recherches d’avant la lecture. Il lit la description physique de Rieux faite par Tarrou à la page 33 et demande aux élèves d’observer une photo de Camus pour voir s’il y a une différence entre ce qui est écrit et ce qu’ils voient. Ensuite, il attire leur attention sur l’âge de Rieux, à peu près 35 ans. À partir de ces fiches citées ci-haut, il les amène à vérifier la date de naissance de Camus, 1913, et la date de parution de La peste, 1947. Ils vont s'apercevoir qu’il y a une certaine correspondance entre l’âge de Camus et celui du personnage principal du roman. De là, il invite les élèves à identifier, toujours dans leurs fiches, la position réelle de Camus par rapport à la religion et aux autorités, et à faire le rapprochement avec le traitement de ces deux questions dans le roman. Ils pourront ainsi constater que c’est une position uniforme : critique des autorités et de la religion. Enfin, pour mieux préparer les élèves à la dissertation sur La peste, l’enseignant leur pose quelques questions à caractère réflexif pour évaluer leur niveau de compréhension et d’interprétation du roman : quelles sont tes impressions générales sur le livre? Qu’est-ce que tu as trouvé de difficile dans la lecture de cette œuvre? Pourquoi? Quel est le personnage qui t’a le plus marqué? Justifie ta réponse. As-tu trouvé des défauts dans cette œuvre? Lesquels? Que représente la peste pour toi? Comment peut-on interpréter l’attitude de Cottard dans ce roman?

 

Activité 5 – La dissertation (2-3 périodes)

Les élèves ont lu, analysé, compris et interprété La peste. Ils doivent maintenant faire une dissertation sur une image centrale du roman : Le Docteur Rieux.

 

Deux sujets de la dissertation sont proposés :

- Pourquoi, selon vous, l’auteur a-t-il choisi l’image du médecin pour son personnage principal?

- Pourquoi pensez-vous que, contrairement aux autres qui s’empressent de quitter la ville après la levée de la quarantaine,  le Docteur Rieux décide-t-il de rester?

 

Les élèves ont pour consigne de faire ce travail individuellement, en trois pages maximum, et de se servir de toutes les ressources travaillées en classe.

 

 

Bibliographie

 

CAMUS, Albert (2010). La peste. Saint-Amand : Collection Folio.

DE VILLERS, Marie-Éva (2009). Multidictionnaire de la langue française. Montréal : Québec Amérique.

DUFAYS, J. L., GEMENNE, L. et LEDUR, D. (2005). Pour une lecture littéraire. Histoire, théories, pistes pour la classe. Bruxelles : de boeck.

REUTER, Y. (2000). Vers une didactique de l’écriture. Dans Y. Reuter. Enseigner et apprendre à écrire (PP. 77-89). Paris : ESF.

SIMARD, C., DUFAYS, J. L., DOLZ, J. et GARCIA-DEBANC, C. (2010). Didactique du français langue première. Bruxelles : de boeck.

Sites Internet :

http://www.lettres.ac-aix-marseille.fr/lycee/camus/peste.pdf

http://www.youtube.com/watch?v=i-FTZhie99Y

http://www.etudes-litteraires.com/camus-la-peste.php

 

 


[1] http://www.etudes-litteraires.com/camus-la-peste.php

[2] Marie-Éva De Villers, Multidictionnaire de la langue française, Québec Amérique, Montréal, 2009,

p. 842.

[3] Cette affirmation est de Madame Suzanne-G. Chartrand. Elle a été faite le 28 septembre 2011 à l’Université Laval lors du cours Didactique du français III : écriture et communication orale.

[4] http://www.lettres.ac-aix-marseille.fr/lycee/camus/peste.pdf

[5] Claude Simard, Jean-Louis Dufays, Joaquim Dolz et al, Didactique du français langue première, de boeck, Bruxelles, 2010,  p.244.

[6] Y. Reuter, Vers une didactique de l’écriture. Dans Y. Reuter. Enseigner et apprendre à écrire, ESF, Paris, 2000, p. 81.

[7] Jean-Louis Dufays, Louis Gemenne et Dominique Ledur, Pour une lecture littéraire. Histoire, théories, pistes pour la classe, de boeck, Bruxelles, 2005, p.183.

[8] Y. Reuter, Vers une didactique de l’écriture. Dans Y. Reuter. Ibid, p. 89.

 


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