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Qui es-tu Alaska?

Fiche descriptive
Séquence didactique
Annexes
Qui es-tu Alaska?
Green, John
Par Olivier Fortin


Nationalité de l'auteur : Américaine
Genre : Littérature de jeunesse
Courant : Réalisme
Siècle : 21e siècle
Groupe d'âge visé : Deuxième cycle secondaire
Auteur de la séquence : Olivier Fortin
Date du dépôt : Hiver 2014


Introduction


Qui es-tu Alaska? est un roman jeunesse écrit par le romancier américain John Green. Cet auteur dans la quarantaine a gagné beaucoup de popularité grâce à sa très grande présence sur la Toile, notamment sur Youtube où il est un « vlogueur » depuis longtemps. Qui es-tu Alaska? , qui est son premier roman, est un livre riche en interprétations qui fait ressentir beaucoup d’émotions fortes. Il raconte l’histoire de Miles « le Gros » Halter, un jeune homme qui décide d’allé à Culver Creek, un internat, en quête « d’un Grand Peut-Être ». À Culver Creek, il rencontre plusieurs personnes dont Alaska, une jeune femme avec qui il fera les quatre-cents coups et avec qui il tombera amoureux. Malheureusement, au milieu du roman, Alaska meurt soudainement lors d’un accident de la route et dans des circonstances mystérieuses. La narration change alors complètement, alors que Miles tente de vivre son deuil et de trouver des réponses à des questions qui n’en ont peut-être pas. Le roman se termine sur une note positive, alors que Miles réussit à trouver un moyen de continuer de vivre et d’être en paix avec les évènements qui ont chamboulé sa vie.

 

La plus grande résistance du roman se créer après la mort d’Alaska. Alors que tout au long du roman, Miles et le lecteur apprennent à connaitre et à aimer Alaska, celle-ci disparaît. Le schéma narratif change alors complètement, et c’est la mort d’Alaska qui devient l’élément déclencheur du récit, alors qu’on aurait pu penser que c’était l’arrivée à Culver Creek. Puis, alors que la quête de Miles est de comprendre la mort de son amie, il n’a jamais la réponse précise qu’il espère. Le lecteur, comme le protagoniste, doit alors vivre un certain deuil, puisqu’il se pose les mêmes questions que Miles. C’est donc à chaque lecteur de trouver ses propres réponses. D’une certaine manière, le rapprochement entre le lecteur et le personnage est rendu plus facile grâce au deuil que chacun doit faire, autant par les thèmes puissants du livre que par le schéma narratif qui est brisé. Cela dit, en analysant le livre, on réalise que le deuil n’est pas si négatif et qu’il permet parfois de faire grandir la vie. Les réponses que le protagoniste et le lecteur trouveront ne sont pas de mauvaises réponses, et elles peuvent permettre de sortir du « labyrinthe de souffrance » dans lequel on se retrouve parfois. La question du « labyrinthe de souffrance » est une question qui est au centre du roman, puisque c’est un questionnement qui tracassait Alaska avant sa mort.

 

Pour la séquence didactique qui suivra, j’ai tenté d’amener les élèves à prendre conscience de ce lien qui existe entre le lecteur et le protagoniste en empruntant les deux pôles de la lecture littéraire : la participation et la distanciation (É. FALARDEAU, 2004). En suivant le pôle de la distanciation, il est possible d’analyser le schéma narratif et la manière avec laquelle il brise les attentes du lecteur pour qu’il subisse un grand choc, comme le personnage principal. En suivant le pôle de participation, il est possible d’analyser les questions que le lecteur se pose et les émotions qui ressortent de la lecture, puisqu’il est probable qu’ils soient semblables à ce que le personnage vit. Pour pouvoir abordé ces deux pôles, il faut donc deux problèmes de lecture : « En quoi le roman de John Green Qui es-tu Alaska? est-il différent des autres romans et des autres récits au niveau formel? » et « Qu’est-il réellement arrivé à Alaska le soir de sa mort? ». Bien entendu, il est important de ne pas révéler ces problèmes de lecture aux élèves avant qu’ils aient complété leur lecture pour ne pas gâcher la surprise. C’est pourquoi il est important de guider la lecture pour que les élèves s’approchent des problèmes de lecture sans vraiment savoir quels seront ces problèmes. Pour ce faire, les activités de la séquence se séparent en trois parties : avant la lecture du roman, après la lecture de la première partie du roman et après la lecture de deuxième partie du roman.

 

Public cible de la séquence : Les élèves de la quatrième année du secondaire

 

Temps nécessaire pour accomplir la séquence : 4 semaines de lecture à la maison, environ 2 semaines d’activités en classe

 

Objectifs d’apprentissage :

  • Réfléchir sur le rôle du lecteur et sa place dans le récit.
  • Explorer les concepts de distanciation et de participation et le lien entre ces deux concepts.
  • Comprendre en quoi le schéma narratif est un contrat entre le récit et le lecteur et voir comment ce contrat peut être brisé.
  • Être capable d’analyser les thèmes du récit et les émotions qu’il véhicule.
  • Être capable de trouver des réponses personnelles à une question qui n’a pas de réponse concrète (comme les questions existentielles).
  • Comprendre le deuil et voir comment différentes personnes le vivent.

 

Avant la lecture du roman

 

Rappeler les normes du schéma à l’aide de la nouvelle Le papa de Simon

Durée : 60 minutes / En classe

Remettre une copie de la nouvelle de Maupassant à chaque élève. Ils doivent garder cette nouvelle puisqu’elle servira de comparaison au roman de Green. Remettre aussi un modèle de schéma narratif à remplir. Demander à des élèves de lire la nouvelle individuellement puis de faire son schéma narratif sur la feuille qui leur a été remise. Une fois que c’est fait, les élèves se regroupent en équipes de deux et comparent leurs réponses. Ils révisent alors leurs connaissances sur cette notion déjà vue lors des années précédentes. Finalement, l’enseignant fait le schéma narratif de la nouvelle avec l’aide de toute la classe (Voir Annexe I). Il peut le faire en relisant à voix haute la nouvelle, s’il a le temps. Dans ce cas, il peut en profiter pour aborder un peu le thème du deuil qui est présent dans la nouvelle.

 

Lecture de la première partie du roman accompagnée d’un carnet de lecteur (S. DECROIX, 2010)

Durée : 2 semaines / À la maison

Le roman est déjà séparé en deux. La première partie s’intitule Avant et la deuxième partie s’intitule Après. Chaque chapitre trouve son nom dans le nombre de jour avant ou après le moment important qui sépare le livre, c’est-à-dire la mort d’Alaska. Les élèves ne doivent pas savoir ce qui se passe encore, il faut donc vraiment insister sur l’importance de ne pas lire la deuxième partie. Le carnet de lecteur se fait individuellement. Les élèves ont une certaine liberté quant au contenu (résumés, hypothèses, réflexions, dessins, etc.), mais on doit au moins y retrouver : la construction du schéma narratif de la première partie du roman, une hypothèse sur l’événement qui sépare le roman en deux et la réponse à la question « Miles a-t-il trouvé son « Grand Peut-Être » à Culver Creek et si oui, qu’est-ce que c’est? ». La réponse à ces trois parties importantes du carnet est évaluée par l’enseignante, puisqu’elles permettent de bien évaluer la compréhension. L’évaluation de première partie se fait selon le respect des normes du schéma narratif. Pour évaluer la deuxième partie, il ne faut pas évaluer à quel point l’hypothèse est proche de ce qui se passe vraiment dans le roman (pour ne pas inciter les élèves à lire ce qui se passe), mais plutôt à quel point l’hypothèse est vraisemblable pour vérifier la compréhension des lecteurs. Pour ce qui est de la troisième partie, la réponse à la question doit être justifiée par des éléments du texte (voir Annexe II).

 

Après la lecture de Avant (la première partie du roman)

 

Comparaison du contenu des carnets de lecteur lors de cercles de lecture

Durée : 40 à 60 minutes / En classe

Cette partie de la séquence sert à permettre aux élèves de s’approprier l’œuvre, mais aussi de les préparer aux problèmes de lecture et au choc qui va suivre. Les élèves sont regroupés en équipes de six à huit élèves. Dans ces petits cercles de lecture, les élèves comparent le contenu de leurs carnets. Ils pourront donc partager leurs premières impressions, leurs hypothèses et leur construction du schéma narratif. Ils peuvent aussi partager les émotions engendrées par la lecture, ou encore leur opinion générale concernant l’œuvre. L’enseignant entretient la conversation dans chaque cercle de lecture en posant différentes questions. Voici des exemples de bonnes questions à poser :

  • Est-ce qu’Alaska est le « Grand Peut-Être » que Miles cherchait?
  • Pourquoi le roman est-il divisé d’une telle manière, avec le titre de chaque chapitre dépendamment d’un moment précis?
  • Parmi tous les personnages rencontrés, Miles est-il le seul à aimer Alaska?
  • La vie de Miles est-elle meilleure depuis qu’il est à Culver Creek?

La durée de cette activité dépend de la participation des élèves, c’est pourquoi il faut poser des questions qui peuvent engendrer de grandes discussions. Une fois cette activité terminée, l’enseignant ramasse les carnets de lecteur pour les évaluer.

 

Lecture du premier chapitre de Après

Durée : 30 minutes / En classe

L’enseignant lit à voix haute le premier chapitre de la deuxième partie du roman. Les élèves découvrent alors ce qui sépare le roman en deux et comprennent un peu pourquoi il est séparé de la sorte. Une fois la lecture à haute voix accomplie, l’enseignant demande aux élèves s’ils sont surpris, ou en quoi cet événement est différent de l’hypothèse que les élèves avaient. L’enseignant encourage aussi les élèves à partager leurs premières impressions face à cet événement. Une fois cette discussion de groupe terminée, l’enseignant expose les deux problèmes de lecture aux élèves. Il insiste sur le fait que le premier problème concerne l’aspect formel du roman, et qu’ils peuvent utiliser Le papa de Simon et le schéma narratif qu’ils en ont fait pour faire une comparaison. Le deuxième problème concerne le récit et leur opinion personnelle en tant que lecteur, et c’est une question que ce pose le protagoniste lui-même. Bref, l’enseignant explique que le premier problème concerne la distanciation alors que le deuxième problème concerne la participation.

 

Lecture de la deuxième partie du roman accompagnée du carnet de lecteur

Durée : 2 semaines / À la maison

La lecture de cette partie se fait de la même manière que la lecture de la première partie. Les élèves tiennent toujours un carnet de lecteur où ils peuvent écrire ce qu’ils veulent. Cette fois, on doit absolument retrouver une réponse aux deux problèmes de lecture. Chaque réponse doit être bien justifiée pour montrer la compréhension du livre et pour stimuler les discussions qui auront lieu par après.

 

Après la lecture de Après (la deuxième partie du roman)

 

Cercles de lecture et discussion en classe au sujet de chaque problème de lecture

Durée : Une période (75 minutes) / En classe

Cette activité se divise en deux parties, une partie pour chaque problème de lecture.

Première partie :

Dans le même cercle de lecture que la dernière fois, les élèves partagent ce qui rend le roman de John Green différent des autres sur le plan formel. Puisque l’enseignant leur a donné la piste de la comparaison de schéma narratif, il est probable que les élèves abordent la manière dont le schéma narratif change complètement en commençant la deuxième partie. Il est possible aussi qu’ils parlent de la séparation du roman en deux parties aussi distincte. Pour entretenir la discussion, l’enseignant pose la question : « Quel est l’effet de ces aspects formels sur le lecteur? ». Puis, avec tout le groupe, l’enseignant formalise la réponse au problème de lecture en s’inspirant des réponses des élèves et en y ajoutant ces réponses. En premier lieu, il reconstruit au tableau le schéma narratif brisé (voir Annexe III). Ce schéma brisé amène le lecteur à se sentir trahi, puisque le schéma narratif est un contrat. En deuxième lieu, il explique que la séparation du livre autour du point central accentue l’importance de l’événement pour le lecteur. Celui-ci comprend vraiment le choc qu’amène la mort d’Alaska puisque la chronologie du récit se construit à partir de ce seul point. Par ailleurs, cette manière de nommer les chapitres s’inspire de l’importance de l’événement du 11 septembre et de la manière que l’on parle de la période « avant » le 11 septembre et « après » le 11 septembre (Site officiel du roman).

Deuxième partie :

Les élèves retournent dans leur cercle de lecture, et partagent cette fois leur réponse à la question du deuxième problème de lecture. Puisque le livre lui-même ne donne pas de réponses précises, il est fort probable que chaque élève ait une réponse différente. Certains diront qu’Alaska s’est suicidée puisqu’elle n’aimait pas la vie depuis la mort de sa mère. D’autres diront qu’elle ne peut pas s’être suicidée après avoir vécu des moments si beaux avec Miles, et que ce doit donc être un accident. D’autres diront peut-être qu’elle était simplement trop saoule pour conduire et qu’elle a ainsi causé sa propre mort. L’enseignant amène les élèves à argumenter leur opinion à l’intérieur des cercles de lecture, puisque c’est la question qui est au centre du roman. Puis, avec tout le groupe, l’enseignant comptabilise les réponses les plus fréquentes des élèves, comme pour voir qu’elle est la meilleure réponse, et demande ensuite quelle est la réponse trouvée par Miles. Les élèves comprennent alors que Miles lui-même n’a pas trouvé de réponse précise, mais qu’il pardonne à Alaska, et qu’il a l’impression qu’Alaska aussi lui pardonne. « Alors on a abandonné. J’en avais finalement assez de courir après un fantôme qui refusait d’être découvert. » C’est dans ce sentiment que Miles trouve sa réponse. Ainsi, toutes les réponses des élèves qui sont comptabilisées par l’enseignant sont bonnes, puisque c’est à eux de trouver la réponse qui les contente. L’auteur lui-même ne sait pas comment Alaska est morte, parce que selon lui, c’est à chacun de trouver ses réponses, même si on se sent trahi par le manque de réponse (Site officiel du roman).

 

Devoir sur les deux problèmes de lecture

Durée : 30 minutes / À la maison

Dans leur carnet de lecteur, les élèves doivent décrire le lien entre les deux problèmes de lecture. En d’autres mots, ils doivent décrire le lien entre la participation et la distanciation, entre le formel et l’émotionnel.

 

Lien entre les deux problèmes de lecture

Durée : 30 à 40 minutes / En classe

Les élèves se regroupent une dernière fois dans leur cercle de lecture pour partager leur réponse au devoir, puis l’enseignant formalise la réponse avec tout le groupe.  De cette formalisation, il doit ressortir que les aspects formels du roman accentuent les aspects émotionnels, c’est à dire le choc et le sentiment d’être trahi, pour qu’il soit plus facile pour le lecteur de vivre le même deuil que le protagoniste. La séparation du roman en deux accentue le choc vécu par le protagoniste, et le schéma déconstruit accentue le sentiment de détresse ressenti par le protagoniste. L’enseignant en profite pour dire que les deux pôles de la lecture littéraire, la distanciation et la participation, ne peuvent pas être dissociés.

 

Activité d’écriture pour conclure la lecture

Durée : 2 périodes (150 minutes) / En classe

Pour terminer leur carnet de lecture, les élèves ont à faire une production écrite d’environ 300 mots. Le sujet de la production est le même sujet que la production écrite du protagoniste qui termine le livre : « Comment allez-vous, à titre personnel, sortir de ce labyrinthe de souffrance? ». Pour répondre à cette question, les élèves doivent se mettre à la place d’un personnage faisant partie du récit, ou en d’autres mots, se mettre à la place d’un élève de Culver Creek. Ils peuvent choisir un personnage qui existe déjà dans le récit, ou bien inventer un personnage de toute pièce, tant qu’il est réaliste dans l’univers du roman. Ils doivent indiquer le personnage qu’ils ont choisi, puis trouver un titre à leur dissertation. Puis, pour répondre à la question, les élèves doivent parler de la relation que leur personnage entretient avec Alaska, et l’influence qu’a eu la mort d’Alaska sur leur réponse, un peu comme Miles a fait lui même. Bien entendu, ils ne peuvent pas choisir le personnage de Miles, puisqu’il a déjà fait cette dissertation. Ils peuvent cependant décider de parler d’eux même comme étant un élève à Culver Creek. Par cette production écrite, l’enseignant pourra évaluer la capacité des élèves à prendre part à l’histoire (le pôle de la participation), à répondre à une question qui n’a pas de bonnes réponses et à faire référence au roman pour vérifier sa compréhension. La production permettra aussi de terminer la séquence sur une touche positive, comme dans le livre.

 

Conclusion

 

Grâce à cette séquence didactique, j’espère que les élèves pourront voir la lecture littéraire d’un autre œil. Au début de leur parcours scolaire, les élèves abordent beaucoup la lecture d’un simple point de vue formel. Par exemple, ils apprennent à reconnaitre le schéma narratif, mais ne savent pas quels sont ces effets sur la lecture et l’appréciation d’une œuvre. La séquence didactique  tente de briser se moule en sensibilisant les élèves aux liens entres la distanciation qui est très fréquente en milieu scolaire et la participation qui est propre à la lecture ludique. Par ailleurs, la quatrième année du secondaire est un bon moment pour aborder des œuvres qui brisent le moule narratif vu jusqu’à présent. Cette séquence vise donc aussi à introduire les élèves aux ruptures de contrats littéraires et à leur effet.

 

Bibliographie

 

  • DE CROIX, S. (2010). Comprendre et accompagner les élèves en difficulté de lecture au début du secondaire. Une recherche-action en didactique de la lecture littéraire. Thèse de Doctorat soutenur le 8 février 2010 à Louvain-la-Neuve, Faculté de Philosophie, Arts et Lettres, CRIPEDIS-CEDILL.
  • FALARDEAU, Érick. (2004). « La place des lecteurs dans les classes de littérature », Québec Français, 135, p.38-41.
  • GREEN, John. (2007). Qui es-tu Alaska?. Éditions Gallimard Jeunesse, Collection Scripto, 405 p.
  • GREIMAS, A.-J. (1976). Sémantique structurale : recherche et méthode, Larousse, Paris, 262 p.
  • MAUPASSANT, Guy de. (1978). La Maison Tellier. Éditions Le Livre de Poche, Collection Les Classiques de Poche, Paris, 192 p.

 

Site internet :

 

Annexe I

Schéma narratif de la nouvelle Le papa de Simon

 

Protagoniste : Simon

Quête : Avoir un père

Situation Initiale (Moment calme, avant que l’histoire ne commence) : Le petit Simon va à l’école. Il est élevé par sa mère seule.

Élément déclencheur (Qui donne la quête) : Les autres élèves se moquent de Simon puisqu’il n’a pas de père.

Péripétie 1 : Simon pense à se jeter dans la rivière (suicide) puisqu’il croit que cela calmerait sa peine.

Péripétie 2 : Un monsieur nommé Philippe qui passe par là a de la peine pour le garçon et propose de jouer le rôle d’un père.

Péripétie 3 : Les élèves de l’école rient encore du garçon puisque son père n’est pas le mari de sa mère.

Dénouement (Moment où la quête est atteinte) : Philippe demande à la mère de Simon de devenir sa femme.

Situation finale (Retour à la normale) : Plus personne ne se moque de Simon puisqu’il a un père dont tout le monde peut être fier.

 

Annexe II

Exemples de ce qui est attendu pour la première partie du carnet de lecteur

 

Schéma narratif de la première partie du roman :

  • Protagoniste : Miles « Le Gros » Halter
  • Quête : Trouver son « Grand Peut-Être »
  • Situation Initiale (Moment calme, avant que l’histoire ne commence) : Miles habite en Floride avec ses parents et a le sentiment que sa vie ne va nulle part.
  • Élément déclencheur (Qui donne la quête) : Il quitte sa maison pour aller à Culver Creek, un internat, à la recherche de son « Grand Peut-Être ».
  • Péripétie 1 : Il fait la rencontre du Colonel, de Takumi et d’Alaska.
  • Péripétie 2 : Miles passe une semaine entière avec Alaska où il fait toutes sortes d’expériences.
  • Péripétie 3 : Il prépare un coup monté de haute envergure avec ses amis.

 

Hypothèses possibles de l’événement qui sépare le roman en deux

  • Alaska va quitter son copain actuel pour sortir avec Miles. Après tout, elle l’a embrassé avec beaucoup de tendresse, et elle n’arrête pas de dire qu’elle trouve Miles très mignon. Lorsqu’elle est partie en pleurant, peut-être que son copain lui a dit quelque chose de méchant et qu’elle prévoit le laisser puisqu’elle ne l’aime plus.
  • Alaska va arrêter de voir Miles parce qu’elle a fait quelque chose de trop osé avec lui et qu’elle aime son copain, comme elle n’arrête pas de le dire. C’était sûrement son copain au téléphone, et elle pleurait parce qu’elle a réalisé l’erreur qu’elle a fait. Elle voulait sûrement partir chez son copain pour se faire pardonner et lui montrer qu’elle l’aime vraiment.
  • Elle va avoir un grave accident en voiture puisqu’elle est très saoule et qu’elle a une mauvaise voiture. Quelque chose l’a rendue très triste, elle n’est donc vraiment pas en état de conduire. Miles va sûrement se sentir mal puisqu’il l’a aidé à partir en voiture.

 

Réponse possible à la question

  • Je crois que Miles a trouvé son « Grand Peut-Être » en développant sa relation avec Alaska. Je crois qu’en fait, il voulait donner du sens à sa vie, ne plus s’ennuyer, et c’est sûr qu’il y ait arrivé avec Alaska. Elle lui a fait faire des choses qu’il n’avait jamais fait avant : boire de l’alcool, faire des mauvais coups, embrasser quelqu’un, etc. Son amour pour Alaska est vraiment son « Grand Peut-Être ».

 

Annexe III

Schéma narratif du roman au complet

 

  • Protagoniste : Miles « Le Gros » Halter
  • Quête : Comprendre comment Alaska est morte
  • Situation Initiale (Moment calme, avant que l’histoire ne commence) : Miles étudie à Culver Creek avec ses amis. Il y mène une vie d’adolescent remplie.
  • Élément déclencheur (Qui donne la quête) : La mort d’Alaska dans un accident routier la nuit. Certaines circonstances de sa mort restes mystérieuses.
  • Péripétie 1 : Miles et ses amis vont aux funérailles d’Alaska.
  • Péripétie 2 : Il décide, avec le Colonel, d’aller parler au policier qui a retrouvé Alaska morte pour avoir plus d’information.
  • Péripétie 3 : Appeler le petit ami d’Alaska pour savoir si il est au courant de quelque chose concernant sa mort.
  • Péripétie 4 : Miles voit le gribouillis d’une fleur sur le téléphone public, ce qui l’amène à se rappeler que la mère d’Alaska est morte la veille du jour de sa mort. Il réalise donc qu’elle allait voir la tombe de sa mère.
  • Dénouement (Moment où la quête est atteinte) : Miles sait où Alaska allait, mais il ne sait pas comment elle est morte, et il décide d’arrêter de chercher. Ce n’est donc pas vraiment le dénouement habituel.
  • Situation finale (Retour à la normale) : Il n’y a pas de retour à la normale, puisque Alaska ne peut pas revenir en vie, et qu’on ne saura jamais comment elle est morte.

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